UN OUTIL MATHÉMATIQUE ET FACTEURS DE RÉPARTITION

      Nous avons vu précédemment différentes types de véhicules classés en fonction du type d’opérations que ce dernier peut réaliser. Nous avons maintenant voir comment ils sont répartis sur le territoire.

• UN OUTIL MATHEMATIQUE :

      La répartition des véhicules est basée premièrement sur un équivalent habitant, qui prend en compte la durée du trajet. Elle utilise une formule mathématique :

(population DGF × surface du département) ÷ moyenne des surfaces des départements

Ainsi si l’on reprend l’exemple des Yvelines, on sait que:

  • la population DGF du département = 1 431 503.
  • la surface du département = 2 284
  • moyenne des surfaces des départements = 7 369

donc équivalent habitant = (1 431 503 × 2 284) ÷ 7 369 = 443 690

On va prendre l’exemple de la Lozère on sait que:

  • la population DGF du département = 95 730
  • la surface du département = 5 167
  • moyenne des surfaces des départements = 7 369

donc équivalent habitant = (95 730 × 5 167) ÷ 7369 = 67 124

    Ce nombre permet de montrer la différence de couverture par un véhicule, d’un département A et d’un département B. Pour le département A, ici les Yvelines, un VSAV couvre 1 431 503 personnes sur 2284 km², soit 443 690 équivalent habitant. Tandis que dans le département B, ici la Lozère, un VSAV couvre  95 730 personnes sur 5167 km², soit 67 124 équivalent habitant.

        A partir de ces résultats, on établie le nombre de véhicules à attribuer à une caserne. Les pompiers doivent être en mesure d’attreindre le lieux du sinistre ou bien la personne à secourir en moins de 10 min en ville, ou bien en 20 min en milieu rural.

• FACTEURS DE REPARTION :

      Le budget alloué aux SDIS semble augmenter d’années en années. En 2015 il s’élève à 4,159 Millions d’euros, pour le fonctionnement et 761 M d’euros liés à l’investissement . Les dépenses comme les recettes perçues sont aussi en hausse, sans qu’il n’y est eu un grand bouleversement du nombre d’interventions. Les recettes proviennent directement de l’Etat via le biais de collectivités locales.Ainsi, un prélèvement sur les impôts locaux est réalisé afin de financer le service incendie. La richesse du département influence grandement le budget qui lui est attribué.Un département riche recevra plus d’argent et de matériel qu’un plus pauvre : cela peut très bien être considéré comme une inégalité.

      Les pompiers réalisent aussi des petites actions afin de créer une recette issue de l’auto-financement, par exemple en vendant des calendriers. Pourtant le poid qu’exerce ces dépenses pour les départements n’est pas négligeable : de nombreuses plaintes ont été émises. Pourtant l’argent fourni ne semble pas suffir à couvrir tous les frais, puisque chaque année, les dépenses ont tendance à excéder les recettes perçues. Les collectivités locales fournissent deux fois plus d’argent que l’Etat, il n’est pourtant pas absent . En effet, il est chargé de coordonner les moyens en fonction des risques . Garant de la cohérence de la sécurité civile au plan national, il en définit la doctrine et en coordonne les moyens. Il doit évaluer en permanence l’état de préparation aux risques et veiller à la mise en œuvre des mesures d’information et d’alerte des populations.

      Les préfets de département planifient la répartition des moyens, en les reliant stratégiquement afin que la couverture de tous les accidents est effectuée même si ces derniers viennent à dépasser les capacités en matériel, des communes.

      Les recettes sont réparties entre deux secteurs : l’investissement et le fonctionnement. Les véhicules rentrent dans le secteur de l’investissement.



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