ET DEMAIN ALORS?

      Les innovations technologiques sont très nombreuses en ce qui concerne le materiel pour les pompiers comme des lances, détecteurs thermiques, gyrophares à led, exosquelettes mais en ce qui concerne le domaine de l’automobile, ils se font plus rares. Mais il en existe tout de même quelques uns comme des véhicules à hydrogène, un genre de chart robot développé par la société Howe & Howe et bientôt des drônes.

• LA PEUGEOT H2O:

Ce véhicule anti-incendie conçu en 2002 par le constructeur peugeot sur la base (chassis) d’une peugeot 206, est plus un laboratoire technologique qu’un véhicule destiné à l’utilisation. Grâce à la pile à combustible aussi appellé pile à hydrogène, le peugeot H2O produit de l’électricité et de l’eau pour pouvoir fonctionner. Cette source d’énergie est donc son moyen de propulsion. L’hydrogène est aujourd’hui plus d’actualité et plus développé et perfectionné dont certain véhicule fonctionnant à l’hydrogène circulent déjà à travers le monde comme nous le verrons un peu après.

 

• LE ROBOT « THERMITE » DE LA SOCIETE Howe & Howe

Avant tout, l’entreprise Howe & Howe Technologies est l’un des premiers fabricants de véhicules extremes et de véhicules robotisés qui a formé sa réputation sur l’innovation. Ces véhicules généralement destinés aux Etats-Unis, à l’armée ou encore au cinéma Hollywoodien, peuvent être très intéressant en France et en particulier un véhicule: le robot « Thermite ». En effet, ce robot est le premier qui pourra permettre aux pompiers de travailler sur un feu à distance. Premièrement, cela devrait pouvoir sauver des vies humaines en évitant de mettre des pompiers en danger en cas d’incendies dangereux (crash d’un avion, feux chimiques et nucléaire ou encore feux industriels). Bien entendu, il ne remplacera jamais un vrai pompier mais permettra de contribuer à sa sécurité. Deuxièmement, il permettra d’économiser de l’argent indirectement en ce qui concerne l’argent dépensé par les assurances pour couvrir un sinistre (bessures ou décès d’un pompier). Il est aujourd’hui en vente au prix de 96.000$.

Je vous laisse maintenant découvrir ce joli petit robot en vidéo.

Images de la société Howe & Howe

Jusque ici, nous ne savons pas si ce robot est utilisé par une brigade de pompiers dans le monde.

• LE RENAULT KANGOO A PILE A HYDROGENE :

Comme rien n’est perdu, depuis le 27 novembre 2015, les pompiers de Saint-Lô (50) se sont dôtés d’un véhicule similaire au Peugeot H2O : Le Renault Kangoo Maxi ZE qui a la particularité d’être un véhicule fonctionnant avec une pile à hydrogène. Il ne possède pas le même design que le H20 mais transporte en revanche la même technologie (sans doute plus évoluée) ce qui est une première en France et encourageant pour l’avenir tant sur le plan du développement du matériel des pompiers, de l’innovation que sur le plan écologique et énergétique. De plus, selon Jean-François Le Grand, ancien président du Conseil départemental, ce véhicule pourrait faire changer l’image de l’hydrogène pour que la population s’équipe à son tour de véhicules du même genre. Il servira aux interventions diverses comme les fuites d’eau, nids de guêpes et pourra aussi servir de véhicules de liaison pour l’état-major. C’est donc un véhicule de liaison.

Cette Kangoo préparée par la société Symbio FCell, de Grenoble, coûte autour de 30 000 euros, non équipée, soit le double environ d'un véhicule de ce type à essence mais l’investissement pourra être amorti par des économies de maintenance et de durée de vie du moteur.

• ET SI LES DRONES ENTRAIENT DANS L’EQUIPE…

Depuis 2014 environ, l’utilisation des drones (bourdon) a fait son apparition dans quelques services de secours de pompiers en France (Sdis 40, Sdis 13, Sdis 68, Sdis 2B en particulier) et sont en phases d’expérimentation et d’essai. On sait tous que les drones sont à la mode et il semble que l’intérêt de la société civile sur le sujet soit grandissant. Mais le terme de drone qui fait plus spécifiquement écho à l’instrument de loisir, n’est pas approprié à son utilisation et a été renomé UAS (Unmanned Aerial System) ou RPAS (Remoted Piloted Aircraft System) dû a son utilisation par la sécurité civile. Ce nom prend en compte le matériel embarqué a bord du véhicule :

  • Caméra infrarouge
  • GPS

D’autre part, les drônes n’agissent pas seuls, puisqu’il y a une présence indispensable de l’Homme dans le système. En effet, même si l’Homme n’est pas à bord de l’engin en question, il en assume le contrôle à distance, même si certain système de vol sont automatiques, ce n’est pas un système autonome en lui même.

Une brigade d’ici l’horizon 2020 avec des objectifs précis en cours d’expérimentation pour déterminer l’utilisation de ces derniers: les RPAS sont en phase de test de pertinence et de cadre d’emploi en les confrontant à des conditions opérationnelles variées (inondations, incendies de forêt, feux industriels). Le RPAS sera avant tout un véhicule de repérage et de balisage qui enverra des informations au COS (Commandants des Opérations de Secours) pour prendre connaissance de la crise en cours liée à sa nature (qui?, quoi?, où?) pour ensuite réagir à l’étendue du phénomène (comment?). Ce véhicule joue donc un rôle très important dans le domaine de la communication et de la reconnaissance, il permet d’avoir à temps réel une vision d’ensemble. C’est donc avant tout un appui à la décision. Nous nous étendons pas plus dans le domaine de la communucation car ce n’est pas notre sujet.

Ensuite, le RPAS aura la capacité d’agir : par exemple, un RPAS pourra être capable de larguer des « œufs de dragon ». Cela correspond à de grosses balles de ping-pong. Ces projectiles contiennent un liquide inflammable afin de détruire la végétation de manière ciblée et d’empêcher la propagation du feu. Il aura la capacité de réaliser des missions similaires à celles d’un avions comme le largage de retardant qui est un produit chimique destiné à freiner la propagation des incendies comme l’image ci-contre. Alors que le coût du vol d’un hélicoptère ou d’un avion se compte en millier d’euros, le drone est plus abordable. Il ne remplacera pas les avions et hélicoptères, bien plus efficaces car le drone présente tout de même quelques inconvenients :

  • Les conditions de vol : c’est un engin léger de moins de 14kg donc sensible aux intempéries.
  • La vitesse : entre 35km/h et 70km/h
  • Un règlement stricte, ils n’ont pas le droit de voler à plus de 150m de hauteur et à plus de 200m de la personne chargé du pilotage (voir 1km pour certain modèles) puis interdiction de vol la nuit.

Le RPAS, aussi appelé aéronefs, est un véhicule prometteur et est sans doute l’engin qui facilitera le plus les interventions des pompiers dans de nombreux domaines. Il reste quand même beaucoup de chemin à faire avant une généralisation de ce dernier dans les centres de secours français, du développement et de la recherche (comme la conception de drone capable d’effectuer des prélèvements dans le cadre d'incidents chimiques).



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